6.15.2007

La tentation de l'espace

Je n'invente rien, tout est dans le titre ! Ou presque ...

Mercredi 13 juin, 15h : cela fait 2h30 que j'ai fini mes partiels, une bonne partie de détente s'impose ! Et c'est donc avec Romain que je vais la passer. Rendez-vous donné devant la célèbre boutique Vuitton, et pour une fois c'est Romain qui accuse exactement 2mn de retard ;-)

Aujourd'hui, l'exposition porte sur l'immensité spatiale. Autant vous dire que ce n'était pas la plus réussie à mon goût. Et ce sentiment est partagé par mon acolyte ... Sentiment que nous ne manquerons pas d'immortaliser dans le Livre d'Or, passage obligé en fin de visite !

Mais avant la fin, voyons le début : cela commençait plutôt bien au seuil de l'ascenseur noir corbeau, je venais d'être alléchée par une vidéo présentant un semblant de générique version La guerre des étoiles (vous m'excuserez j'espère, je ne souligne pas le titre car je n'ai pas/plus de caractère souligné, ô scandale !). Mais patatras, à peine sortis de la boîte sans issue, la stupéfaction se fait jour face à un "film" présentant des images de la Nasa savamment associées et combinées en plusieurs plans. Un art forcément puissant qui m'échappe méchamment.

Je passerai sur l'objet étrange qui tournoyait dans tous les sens, comme mû par un ralenti somnolent ... Je n'y ai tout simplement rien compris. Par contre, ça m'a prodigieusement barbée. Notons toutefois au passage que les commentaires censés expliciter l'artiste et son oeuvre sont hilarants, souvent. Un subtil mélange de "cette installation (...) lui a été inspirée par les images de Saturne" (Nicolas Moulin), en passant par "amateur de surf, il se fait connaître au début des années 90 avec des esquisses au stylo bille de petits personnages juchés sur des vagues gigantesques" (Russell - non, pas Crowe - Crotty) ...

Bref, après on est tombés sur des ballons tout coloriés, en se disant qu'on cherchait encore l'art et qu'il fallait surtout n'avoir que ça à faire ... Mais bon j'avoue, cela doit demander une force mentale absolument titanesque, jamais j'aurais pu, donc chapeau pour ce travail obsessionnellement réussi ;-)


Passons sur d'autres merveilles qui ne méritent pas spécialement d'être évoquées, mais parlons néanmoins de ce mur de petites photos de moult planètes multicolores, un vrai bonheur pour les yeux dont Romain et moi nous sommes réellement délecté :-) L'auteur de cette oeuvre, Davide Bertocchi, "invente une théorie artistique de l'espace à la fois personnelle et irrécusable. À l'aide d'images de synthèse par ordinateur, il crée plus de 2000 "planètes" qui pourraient bien - notre connaissance de l'univers étant loin d'être exhaustive - être découvertes un jour". Fabuleux car joli, eh oui, pensez-y messieurs les créateurs.

Nous passerons également sur cette vidéo étrange, de Pierre Huyghe et Philippe Parreno, qui nous fait nous demander un instant si nous ne sommes pas dans un clip de Gorillaz (bien vu, Romain !) ... Mais ici, pas de chanson, seulement Annleen, narratrice à la voix synthétique (obtenue à partir de celle de Neil Armstrong !) qui se déplace "dans un paysage dessiné par des courbes graphiques produites par sa voix". On n'arrête pas l'imagination ...

Après quelques autres étonnements stuporeux devant des oeuvres stupéfiantes (ou pas), Romain m'avertit que je vais découvrir le clou de l'expo (oui, le bougre l'avait déjà vue :-p), et c'est vrai : une expérience proposée par le célèbre designer Philippe Starck. On entre dans une salle où sont disposés des sièges inclinés d'où l'on se laisse ensuite emporter hors de la Terre, oui, dans l'espace ! "Inspiré du projet de Virgin Galactic, Escape Velocity (2007) évoque l'expérience unique qui consiste à quitter momentanément la surface de la terre pour flotter en apesanteur avec d'autres astronautes" (qui, soit dit en passant, sont bizarrement foutus, mais c'est une autre histoire) !


Et voilà l'expo finie ! Après quoi, notre traditionnel petit tour chez Christie's et une marche digestive (bah oui, ça se digère ce genre d'expo ;-p) avant que Romain et moi retournions dans nos pénates respectives ... en attendant la prochaine !