6.30.2008

Une nouvelle expérience chez Vuitton... et Ladurée !


Ah, comme j'en ai mis du temps pour conter cette expérience mirifique ! N'est-ce pas Romain ? ;-) Mais voilà, j'y remédie en toute hâte, et après tout, cela ne date que d'une semaine ! Donc...

Mardi 24 juin

Il est 15h, il fait chaud sous les cocotiers, et à Paris aussi, lorsque j'arrive devant le lieu que nous connaissons bien à présent : la boutique Vuitton des Champs Elysées, métro George V, s'il vous plait ! Romain m'aperçoit et se lève prestement de son banc qu'il partageait avec des touristes, visiblement. Et nous voici partis vers les coulisses, l'entrée par la petite rue des initiés, tout en faisant quelques considérations sur la chaleur à la limite de la torpeur qui envahit Paris chaque fois que nous décidons d'aller voir une nouvelle expo Vuitton. À croire que c'est fait exprès !

Nous sommes fort bien accueillis, on nous envoie une liftière (cela se dit-il ?) qui nous fait entrer dans le désormais mythique ascenseur tout noir où il fait tout noir. Nous y entrons d'un pas assuré. "Vous connaissez l'ascenseur ?" - "Oui oui" répondons-nous en choeur. Ici, on est chez nous, vous saviez pas ? Toujours ce fameux concept du noir total pour faire le vide avant d'être ébloui par l'exposition. Je me demande s'ils ont des lampes de poche au cas où on resterait coincé ?

Nous arrivons à destination (comme les Rois Mages, en Galilée). Voilà qui en jette : tout l'étage s'est transformé en cinéma old school, ou je ne sais quoi. On se croirait en Angleterre, ou peut-être pas, époque Victorienne, ou peut-être pas. En tout cas, c'est la classe, les rideaux sont bien en velours, il y a le petit guichet pour prendre ses billets, qui n'est là que pour décorer, mais qui donne furieusement l'ambiance. Un peu plus et je prendrais le vigile pour l'ouvreuse. Mais bon, je me retiens de lui demander de m'accompagner à ma place.

Oui, cette fois l'exposition Vuitton s'appelle Travelling (without moving, chanterait Jamiroquai, mais je m'égare). Il s'agit là plutôt de cinéma, enfin nous verrons par la suite que ce mot est bien trop prétentieux face à certains contenus que nous avons découverts, voire subis pour les plus particulièrement carabinés.


Quatre salles de projection, quatre courts-métrage différents. Nous prenons celui qui commence bientôt, à 15h15, salle 2 : Desterria, un pays nommé exil. Romain l'a déjà vu, je sens qu'il essaie de me dissuader, visiblement il n'a pas accroché lorsqu'il l'a vu la dernière fois. Mais maintenant qu'on est là, à l'aventure ! Effectivement, c'est un brin soporifique à mon goût, mais cela ne dure "que" 16mn, et puis c'est un reportage finalement, il faut s'intéresser au sujet de l'exil concernant 3 générations de femmes. Pour ma part, je suis neutre, cela ne m'a déplu, mais pas spécialement emballée non plus. Passons à la suite.

Salle 3, le film commence à 15h35, il s'agit de "Il primo anniversario", le premier anniversaire de mariage d'un couple d'italiens qui ne roule pas sur l'or, mais dont la femme rêve que son mari lui offre un sac Vuitton à cette occassion. On s'amuse des réactions des deux protagonistes, le comique aurait pu être poussé plus loin ("dommage que le mari n'ait pas acheté un vrai sac Vuitton"), mais c'est attachant, et sans nul doute le meilleur film vu ce jour-là.

Nous enchaînons par la salle 4, et c'est là que les ennuis commencent. À 16h, il y a "Vampire", un film censé être mystérieux, évoquant un oiseau mythique, Nok Phii, qui se nourrit exclusivement du sang des autres animaux, et qui attaquerait même l'homme. C'est consternant, pour ce qu'on en a vu. Romain et moi étions installés sur des chaises longues, il y avait deux autres personnes dans la salle, l'une d'elle est partie avant la fin, et on la comprend ! Dès le début, ça s'annonçait mal : le son marche, mais rien n'apparait sur l'écran, puis ça marche mais tout est écrit dans une langue avec laquelle je n'ai aucune affinité. L'image est noire, floue, chaotique : ça se passe dans la forêt, la nuit, du coup on ne voit que dos ensanglantés, cris d'hommes qui imitent on-ne-sait-quoi (un loup malade, ou le fameux Nok Phii ?). Cela dure, dure, et dure... Je dis à Romain qu'on se croirait dans Blairwitch, mais en pire... Fou rire difficilement contrôlable, ça sent le roussi ! On quitte la salle dégoûtés, c'est quoi cette daube ? On a quand même fini par voir l'oiseau de toute les attentions, au début il était flou, mais on a fini par voir ses grands yeux, qu'est-ce qu'il était effrayant, ouhlala !

On file vers la dernière, salle 1, pour un film à 16h20. le titre indiqué à l'entrée puis sur l'écran à notre entrée aurait dû nous alerter : "Fuir"... Effectivement, on aurait dû. Une fuite à moto pour trois chinois. Cela s'éternise, on s'ennuie ferme, c'est mal filmé, c'est sans intérêt, on quitte la salle avant la fin (d'ailleurs, quelle fin, on se le demande... ou pas !).

Heureusement, il y a un livre d'or. Je m'empresse d'y aposer mon commentaire, en ayant d'abord pris soin de lire ceux des autres spectateurs de passage. Mais quelle hypocrisie, qu'est-ce que c'est lisse ! Certains osent dire que c'est génial. On ne doit pas suffisamment s'y connaître en daube pour apprécier ! J'y vais de mon commentaire, sur 2 pages, c'est qu'il y a à dire ! Je conclue par un "peut mieux faire, 9,5 /20". Romain trouve que j'ai été généreuse, c'est vrai qu'un bon film sur quatre, ça ne valait pas plus de 5/20... mais bon, il faut les encourager. Et puis le décor valait le détour, dommage qu'il n'ait pas été honoré par de meilleurs films.

Nous sortons de ce lieu de haute culture, et nous dirigeons vers Ladurée. Je n'ai encore jamais goûté de macaron Ladurée, il est temps d'y remédier, et au plus vite !

La file d'attente est relativement longue, mais nous prenons notre mal en patience. Je choisis de goûter 3 mini macarons : vanille, chocolat, et pistache. Au moment de passer à la caisse, la fille m'annonce le prix : "four fifty ! quatre euros cinquante" ... Je suis un peu éberluée et paie sans oser parler français. Romain est mort de rire, ressemblerais-je à une américaine ? une anglaise qui se serait perdue ? voilà qui est bien étrange, voire énigmatique ! Mais nous n'en saurons pas plus, nous quittons la boutique interrogatifs et amusés, Romain avec son BIG macaron vanille, et moi avec mon petit sachet. Dégustation ? Les macarons sont bons, bien frais, légers, aériens et tout ce qu'on veut. Mais je suis un peu déçue par le chocolat, et surtout, ça taxe ! 1,50 € pièce, faut faire gaffe à ne pas perdre de miettes ! J'en laisse malencontreusement tomber une par terre : "Oups, je viens de perdre 20 centimes !"

Nous descendons l'avenue des Champs Elysées, prenons le métro à Concorde dans la foule. Le conducteur nous fait une annonce "attention, il y a des pickpockets dans ce train, surveillez vos affaires". Romain s'offre un coup de panique en cherchant son portable (ou portefeuille ?) dans son sac, c'est très drôle à voir comme tête ;-) Heureusement, c'était une fausse alerte, rien n'a disparu de son sac. Il a l'oeil et pense avoir identifié les malfrat(e)s, ce qui se confirme lorsqu'il descend à la station suivante.

Encore une mission accomplie pour les aventuriers des Champs Elysées au rapport ! Ah mais qu'est-ce que c'est dur comme boulot, visiter des expos sur les Champs, franchement ! Arpenter l'avenue, s'arrêter chez Ladurée et devenir touriste malgré soi ("Four fifty", remember !).

Vivement la prochaine !

1.03.2008

Le rituel de l'escapade Vuitton

Jeudi 3 janvier 2008 : Bonne année à tous, et bonne fête aux Geneviève (bonne fête Mamie) !

Mais si j'écris, c'est surtout pour vous conter en quelques mots une nouvelle séance d'exposition Vuitton en compagnie de l'indétrônable Romain qui, au passage, a fini Major de sa promo, bravo Romain, la gloire est proche ! ;-) Cette fois, il s'agissait d'une expo nommé "Moscopolis".

Pas de photos à l'appui, tout simplement parce que l'on n'en a pas pris ! J'ai bien voulu tenter, quand on a pénétré dans la yourte, l'une des oeuvres de l'expo, mais Romain a pris son air sérieux pour m'en dissuader, et j'avais pas envie qu'un vigile rapplique ! Donc il faudra se contenter du texte, et peut-être, un jour, dans longtemps, voire jamais, des photos extraites du livret de l'expo apparaîtront comme par magie ! (comprendre par là que Romain me les aura envoyées)

Mais pour en venir au vif du sujet, Romain et moi avions RDV au métro George V à 15h30 précises (en réalité, j'ai dû arriver vers 15h33). Nous avons bravé les hordes photographes amateurs qui étaient là pour tout, sauf pour nous, et c'est tant mieux ! Puis nous nous sommes engouffrés au chaud par l'entrée latérale, car il faisait quand même un peu froid, et surtout parce que c'est plus pratique d'entrer pour visiter, sinon on ne voit rien et c'est un peu dommage quand même ! (non, vous n'avez pas de problème de compréhension, c'est seulement moi qui débloque)

L'ascenseur noir nous attendait, ou presque (en fait, une fille à l'accueil nous l'a appelé), et lorsque nous sommes entrés dedans, j'aurais pu me taire, mais j'ai préféré répondre à la fille qui nous demandait si nous étions déjà montés dans cet ascenseur : "oui", parce que c'était vrai. Je n'ai pas dit que ça, j'ai même brièvement dévoilé l'histoire de cet ascenseur entièrement noir qui permet de faire le vide avant l'exposition pour mieux l'apprécier ! J'aurais peut-être pas dû étaler ma connaissance, d'autant que la fille avait peut-être envie de parler... mais trop tard ! ("ah ah, avec brio, c'est très fort !" - "non, c'est trop tard !")

Une fois dans les hauteurs du bâtiment, nous avons pu voir (et revoir, pour Romain) des oeuvres particulières dont certaines auraient mérité de figurer en bonne place au Palais de Tokyo ! Notamment une étonnante collection de bouteilles en verre avec des trucs en plâtre ou peut-être en pâte à sel, dont des semblant de préservatifs, une radio, une canne à pêche, ce qui était ma foi intrigant !

Nous avons également pu apprécier, à l'entrée, une série de bâches façon chantier, peintes dans un faux négligé pas si mal au final. Nous avons noté que les artistes étaient quasiment tous de petits jeunes (la plupart semblent avoir la trentaine actuellement), cela aurait-il un rapport avec le fait de vivre à Moscou... ou pas du tout ? (non, je ne vais pas au bout de ma pensée, je n'ai pas envie de me faire réprimander par le KGB !)

L'oeuvre préférée de Romain, ma foi assez amusante, est une pièce dont les murs sont recouverts d'une fresque réaliste et féérique à la fois, dans la prénombre et sous une lumière violette étonnante qui révélait plein de points blancs sur nos vêtements et nous faisait les ongles fluorescents !

Je passe sur d'autres curiosités, ensuite nous avons scruté les vitrines du magasin, mais il n'y avait rien d'intéressant à photographier à notre goût. Cela dit, je signale la présence d'une robe pour la modique somme de 2470 €, me semble-t-il, si ça vous intéresse !

Nous avons ensuite essayé de faire la queue pour acheter un macaron Ladurée, mais il y avait trop de monde, même en allant voir dans l'autre magasin vers Concorde ! Puis une balade sous le frimas pour se séparer à Opéra vers 16h40 environ : quels pros de l'efficience !

Vivement la prochaine, d'ailleurs elle ne devrait pas tarder...